Crédit vidéo : Spartan Race

Spartan Race Slovaquie by Léopold :

Suite à l’échec d’Andorre, c’est revanchard que j’arrive dans la station de ski de Valča, en Slovaquie.  Après un peu de tourisme la veille à Vienne (Autriche), je récupère le dossard le vendredi afin de gagner en sommeil, les dernières nuits ont été courtes.

Niveau préparation physique, j’ai fait du vélo mais surtout du travail de bras et abdos avec une légère perte de poids.Météo prévue pour la course: du soleil mais un peu de pluie annoncée dans l’après-midi, les températures sont agréables voir même un peu chaudes. Les formalités administratives passées (ici le dossard est à ton nom comme sur un marathon, avec une lettre Spartan rouge pour distinguer les Élites et CA des Open, en lieu et place du bracelet que l’on a en Europe de l’Ouest), un petit plat de pâtes sur la station avant le briefing sera mon seul repas, c’est bien là où je prends un risque aussi… 

Le départ de la course étant à 6h20 pour moi, je dois partir de l’hôtel avant le petit dej, avec comme seule nourriture des barres spécifiques dans un style de chamallow à la banane au lieu de mes traditionnelles pates que je prends généralement avant les courses longs formats. 5h20: dépôt des sacs aux consignes et à la tente ravito (avec la frontale) où l’on passera deux fois, là aussi strict minimum, le voyage en avion ne me permettant pas d’amener plusieurs paires de chaussures. Je prends donc les Mizuno Dachi qui ont fait le job au final (mais les Salomon Speedcross auraient été plus adaptées à ce terrain terreux) et 2 camelback pleins comme à Andorre, je fais aussi avec les « produits locaux » achetés la veille, un tube de comprimés Powerbar électrolytes pour compléter au deuxième tour puis direction le départ!

Spartan Race Slovaquie Parcours

Le départ de la course est donné dans une ambiance sobre par rapport à ce que je connais. Le parcours monte tout de suite avec des passages de palissades et des trous d’eau. Le rythme est lent et je ressens malgré tout de toutes petites crampes musculaires dans la première montée, cette sensation était déjà là depuis plusieurs jours… Je double cependant énormément de monde sur cette première partie. Les premiers « vrais » obstacles arrivent avec une poutre d’équilibre nommée « Balance », bien différente de la version française, elle fait 3-4 cm de large tout au plus et est inclinée en montée, malheureusement je chute… et bim, burpees (les 2 autres passages de la journée auront été plus concluants). Spécificité ici, les burpees, c’est avec le Camelback sur le dos! Autant rajouter un peu de difficulté lol.

Spartan Race Slovaquie Leopold

Le parcours est roulant sur une plaine, à cet endroit nous rejoignons encore un obstacle inédit pour moi… une monkey montée/descente, par surprise je passe l’obstacle et ce sera le cas sur mes 3 passages du jour! Retour au niveau de la base avec une bonne descente et notre repère de course qui détermine la boucle à suivre… l’Altlas carry!  Je le trouve plus lourd qu’en France mais cela reste une formalité. On attaque alors la première boucle, quasiment similaire à la 2eme qui comporte un hercule hoïst très lourd, haut et difficile avec une corde d’escalade qui limite le grip… le porté de sac de distance est correct mais un peu plus lourd…

Spartan Race Slovaquie Leopold

Puis c’est parti pour un tour de montagne, une monkey relativement simple où j’échoue sur la dernière prise ainsi que la slack juste derrière, bien différente de celle de l’Europe de l’Ouest où l’on est obligé de toucher le support final avec le pied pour valider l’obstacle, ce sera de nouveaux burpees au compteur… On continue l’ascension entre lit de torrent, petites voies uniques en montée et remontée de pistes de ski, tout cela alterné de quelques chemins pour rejoindre le porté de seau (lourd mais ça passe) et le tiré de poids, plus lourd et difficile qu’en France.

Spartan Race Slovaquie Leopold

Le memory est posé sur une extrémité du parcours, avec une série de chiffres et de lettres dans un ordre différent pour tout le monde, le mien est V2A43ZV9, en repartant un deuxième est caché… il sera pour le second passage, de format plus simple, PD98LW. Les crampes arrivent de plus en plus vers le 15ème km et, dans une descente, je chute en tapant une racine. Rien de grave mais le mollet crampe directement… petit massage et je repars en courant pour garder le rythme. Le parcours continu avec un élastique à mettre sur les pieds pour faire une boucle à pieds joints en sautant, ainsi que 2 palissades à franchir.… bien usant, et ça tape partout… on la fera 2 fois lors de l’Ultra. Enfin on redescend, le parcours est roulant, cela me permet de galoper un peu pour gagner du temps. Un passage par un nouvel obstacle (Biceps barre)

Spartan Race Slovaquie

et une succession de 3 murs hauts, cassent bien le rythme et la reprise du running. On attaque ensuite une grosse montée qui nous ramène sur la poutre et la monkey (montée /descente), cette montée me fait cramper et je me sens mal avec quelques vertiges, je m’arrête prendre un gel et je mange difficilement, les barres choisies en France sont peu digestes en course et les ravitos ici sont uniquement composés d’eau à 95%, seuls 1 ou 2 avaient de la boisson sucrée, aucune nourriture hormis à la tente de transition.

Je rejoins donc la tente de transition (1er check point) après 5h de course environ (je devais finir en moins de 5h30 pour pouvoir repartir). J’essaye à nouveau de m’alimenter mais rien ne passe, me donnant l’envie de vomir. Je masse aussi les crampes au baume du tigre, ce qui sera bénéfique. Je repars assez vite vers le long Olympus, j’échoue à la dernière prise par manque de force, j’ai le vertige, je ne sais même plus où je suis… Mes burpees seront un calvaire étant incapable d’en enchainer 2 à la suite. Je repars tant bien que mal juste qu’au twister juste en bas et là, crampe au mollet en saisissant l’obstacle, je rechute aussi et les burpees seront le même calvaire.

On attaque le trèèèèèès long rampé (100m environ) en montée dans les épines, c’est long mais je le passe à mon rythme

 

 cela me repose un peu les jambes avant de réattaquer les montées pour donner le premier memory et refaire la même boucle que précédemment. Je suis dans le mal parfois, quelques gels ou verres d’eau me permettent de repartir pour un petit moment mais ça va être long, j’essaye de faire de mon mieux jusqu’à la tente pour me ravitailler et repartir. Malheureusement, quelques km après, la barrière horaire est là et on me signifie la mise hors course pour délai dépassé…  Je m’arrête donc après 13h26 de course et plus de 51km, sans bière et sans médaille tant désirée, comme plus de la moitié des partants de cette course…

Je retiens néanmoins du positif avec ma progression sur quelques obstacles et sur la longue distance. Avec une préparation plus « sérieuse » cela aurait pu passer je pense, charge de revanche pour moi après un peu de repos bien mérité.

Léopold